GénéGallois

La famille, les histoires et l'Histoire

Implexe

De l’art de faire des nœuds

Si vous tracez une ascendance, cela se fait de manière très rectiligne : chaque individu a deux parents, qui en ont eux-mêmes deux chacun, et ainsi de suite. Ce qui vous donne un arbre très classique. Mais, comme dans la nature, les arbres sont parfois capricieux et les branches s’entremêlent. Et c’est tout à fait logique !

En effet, sous l’hypothèse qu’une génération couvre en moyenne 25 ans, pour une personne née en 1975 on peut estimer son nombre d’ascendants à 8 en 1900 (en 75 ans il y a trois générations : parents, grands-parents, arrières-grands-parents). Le calcul est simple pour la n-ième générations, il y a 2^n^ personnes.

Au XIIIème siècle, cette même personne a donc plus de 2 milliards d’ancêtres. Si l’arbre d’ascendance ne fait pas de nœuds, cela implique plus de 2 milliards d’ancêtres distincts…or la population mondiale n’a dépassé le milliard qu’au XIXème siècle.

Un arbre avec des branches qui s’entrecroisent est donc logique.

Mesurons l’entrelacement

Un implexe est le rapport entre le nombre réel d’ancêtres d’une personne à une génération donnée et le nombre théorique d’ancêtres. Pour une génération donnée, il est calculé selon la formule :

(nombre ancêtres théorique - nombre réel) / nombre théorique

et est exprimé en pourcentage. Plus celui-ci est élevé, plus le nombre de mariages entre parents est important.

Le cas le plus souvent cité est Alphonse XIII roi d’Espagne qui ne comptait que 111 ancêtres différents à la 11ème génération au lieu des 1024 théoriques, soit un implexe de (1024-111)/1024=89%.