Le concours
Imaginez : un perron !
En haut de ce perron,
- l’Inspecteur d’Académie,
- la Directrice de l’École Normale,
- l’Intendante de l’École Normale (Mme Baron)
En bas de ce perron, les candidates, une centaine, et beaucoup accompagnées de leurs parents.
Pas nous, les candidates de L’Aigle, nous étions seules, accompagnées d’une pionne.
L’Inspecteur d’Académie déclame la liste des reçues et tout à coup :
Vingt neuvième, Mademoiselle…Aée…Aélé…Aelevin !
(c’était moi!) et il continue :
sous réserve de la nationalité française.
Manquait plus que ça !
Nous étions de nationalité belge, mais entrant à l’École Normale, nous devenions boursiers d’État ; il fallait donc être français !
Même condition pour devenir institutrice, donc fonctionnaire !
Papa avait bien fait les dossiers nécessaires, la demande de nationalité française, devant le juge de paix à Vimoutiers. Mais voilà, le dossier était resté dans le tiroir du Greffier de Paix à Vimoutiers ! Nouvelle Panique !
Mais Papa a dû agir en conséquence, et à la rentrée scolaire d’octobre 1958, j’intégrais la première année d’un cycle de 4 ans (si tout allait bien) qui devait m’emmener au beau métier d’Institutrice !